Ode à ma femme libertine

Gainée de blanches transparences,
Femme de soies et de douceurs,
Tu montres le temps d'une danse
Le rêve fuyant du bonheur.

Vêtue de jean et blouson noir,
Femme de fers et de chaînes,
Tu fais renaître en moi l'espoir
De t'aimer en de tendres peines.

Et quand le rythme te modèle,
Quand des yeux épousent ton corps,
Je ressens comme tu es belle
Et de toi j'attends plus encore.

Un homme dans ses bras t'enserre,
Et quand tu réponds à l'invite,
En moi une angoisse se terre
Avec la peur que tu me quittes.

Jeu de plaisir et de douleur,
Que toujours espère mon cœur,
Avec aussi l'envie qu'il cesse
Dès que je vois qu'il te caresse.

Puis quand tu offres tes lèvres,
Tu cherches l'homme de ton corps,
Il me vient la douce fièvre
De vouloir te donner encore.

Consentante, il t'emmène
Avec l'espoir qu'il te prenne,
Et je sens combien je t'aime
Lorsque la porte se referme.

Alors explosent dans ma tête
Des images de ta beauté,
Quand pour l'homme tu t'apprêtes
A découvrir ta nudité.

Enfin monte en toi le plaisir,
Et soudain me perce le cœur
Ce petit cri quand tu vas jouir,
Comme une flamme de bonheur.